L’isolation des combles fait partie des travaux prioritaires à mettre en place lors de la rénovation d’une maison. Elle présente plusieurs avantages mais doit impérativement répondre à certains critères de performance.
Les avantages d’une bonne isolation des combles
Dans une maison ou un immeuble, les déperditions de chaleur s’effectuent majoritairement par la toiture. Si vous vivez en maison ou au dernier étage d’un immeuble, il est donc fortement recommandé d’isoler les combles rapidement.
De bonnes techniques d’isolation permettent en premier lieu d’améliorer significativement le confort de vie. En hiver, la chaleur ne s’échappe plus et il est plus facile de réguler la température intérieure grâce à un thermostat en la baissant pendant la journée pour la remonter une heure avant votre arrivée. En été, la chaleur n’entre pas par le toit ce qui évite d’utiliser une climatisation.
Au bout de quelques mois, les économies d’énergie réalisées permettent de faire de grosses économies financières sur la facture énergétique. Rien qu’avec l’isolation des combles, la réduction de la facture peut être de l’ordre d’environ 20%. Si vous habitez dans une grande maison, cela peut représenter plusieurs centaines d’euros par an. D’autant que les travaux d’isolation des combles sont souvent remboursés par les aides financières mises en place par l’Etat, ce qui en fait une rénovation particulièrement rentable sur le court et moyen terme.
Isolation des combles : les techniques
Il est obligatoire de faire appel à un artisan qualifié RGE (reconnu garant de l’environnement) pour financer les travaux d’isolation grâce aux aides. En fonction de l’aménagement de votre pièce et de vos projets de rénovation, un artisan pourra vous proposer plusieurs solutions.
Si vous avez des combles perdus où la hauteur sous plafond n’est pas suffisante, une entreprise vous conseillera souvent d’opter pour l’isolation en vrac, qui consiste à répandre des flocons d’isolant sur toute la surface du plancher des combles et sur environ 30 centimètres d’épaisseur minimum. Si vos combles ne sont pas encombrés par une charpente fermette, il est aussi possible de mettre en place une isolation dans les rampants de toiture.
Pour les combles aménagés, deux techniques permettent d’isoler correctement la pièce, surtout si vous prévoyez d’y construire une nouvelle surface sous les toits. La technique la plus utilisée est celle de l’isolation en double couche. Dans ce cas, deux couches d’isolant sont placées dans les rampants de la toiture, avec un pare-vapeur pour éviter les infiltrations d’humidité.
Si vous ne voulez pas perdre de surface habitable, la technique du sarking est plus recommandée. Attention, elle est aussi bien plus chère car elle nécessite d’enlever la couverture de toit pour la remplacer, mais elle permet de ne pas perdre de surface habitable. Si vous devez rénover la toiture, c’est le moment.
Quelle performance énergétique faut-il atteindre ?
La performance énergétique d’une isolation de combles se mesure grâce à la résistance thermique R que l’on exprime en m2.K/W. Pour mesurer cette performance, il faut se fier à la fois à la conductivité thermique de l’isolant et à son épaisseur. La conductivité thermique exprimée en W/m.°C est la capacité d’un matériau à véhiculer la chaleur. Dans le cas d’un isolant, elle doit être la plus basse possible, on ne trouve pas de produits supérieurs à 0,060 W/m.°C.
Pour pouvoir bénéficier des aides financières liées à l’isolation des combles, la performance énergétique R doit être au minimum de 4,8 K/W pour des combles perdus et 4,4 K/W pour des combles aménagés. La plupart des artisans utilisent cette limite par défaut mais il est plutôt recommandé d’augmenter la résistance thermique à 7 K/W pour des combles perdus et 6 K/W pour des combles aménagés.
Avant de commencer vos travaux, n’hésitez pas à parler de vos attentes en matière de performance énergétique avec l’artisan qui s’occupera de votre isolation. Il doit pouvoir répondre à vos besoins.