On ne réalise pas toujours l’importance d’une bonne isolation thermique pour sa maison avant de découvrir les quantités de chaleur qui peuvent s’en échapper en traversant des surfaces que l’on pensait pourtant sures. Ainsi, sans isolation adéquate, jusqu’à 10% de la chaleur produite par un chauffage en hiver peut s’échapper à travers le sol. Les murs et les fenêtres en laisseront passer 20%, tandis que le toit et les combles en feront fuiter jusqu’à 35%. Au total, ce sont facilement les deux tiers de la chaleur produite qui sera ainsi perdue. Afin de limiter ces pertes, et d’économiser d’importantes sommes en énergie chaque année, l’amélioration thermique de votre maison s’avère un choix judicieux.
La nécessité d’isoler sa maison
Si des relevés thermiques peuvent vous aider à localiser précisément les points faibles de votre isolation, considérez que seule une isolation globale vous protègera complètement contre les pertes de chaleur. Néanmoins, chaque amélioration portera ses effets, et selon les spécialistes, un euro investi dans votre isolation vous en fera économiser sept sur votre facture énergétique. L’isolation du toit et des combles est prioritaire car elle représente la plus importante perte d’énergie, suivie par celle des murs et des fenêtres. Il faudra également concentrer vos efforts sur les ponts thermiques. Ces zones, généralement les angles entre deux murs, ou bien entre un mur et le sol ou le toit, sont celles par lesquelles la chaleur aura le plus de facilité à fuiter, du fait de la présence souvent réduite de matériaux isolants.
Différents types d’isolation
Pour les murs ou la toiture, il existe toujours plusieurs types d’isolation. L’isolation intérieure, dans laquelle les matériaux isolants sont donc placés sur la face intérieure de la paroi, est la méthode la plus courante. De fait, elle est plus simple à mettre en oeuvre et coute généralement moins cher. Elle n’est cependant pas la plus efficace, et à le désavantage de diminuer l’espace à vivre de la pièce dans le cas d’une isolation épaisse. L’isolation extérieure ne pose pas ce problème, mais elle est moins courante, et coute donc souvent plus cher. En cas d’isolation épaisse des murs ou du toit, l’isolation extérieure peut aussi altérer l’esthétique de votre maison, et doit donc être choisie avec précaution. Il est encore possible d’isoler sa maison lors de sa construction en employant un isolant dit « Monomur ». Il s’agit alors d’utiliser un seul matériau, généralement des parpaings compartimentés ou du béton cellulaire, qui assurera autant les fonctions structurelles et porteuses du mur que celles d’isolation thermique. Cette méthode « tout-en-un » et assez séduisante nécessite cependant une grande précision lors de sa réalisation, qui justifiera un cout élevé.
Des matériaux isolants sous différentes formes
En fonction de la surface à isoler, différents matériaux, eux-mêmes disponibles sous différentes formes, sont utilisables. Les principaux matériaux isolants employés en France sont la laine de verre, la laine minérale et la ouate de cellulose, trois matériaux dont les cavités d’air garantissent des propriétés d’isolation thermique optimales. Pour l’isolation d’une toiture, on les choisira généralement sous la forme de rouleaux d’environ 20 centimètres d’épaisseur, à dérouler sur la surface intérieure ou extérieure du toit. Pour un mur, s’il ne s’agit pas d’un Monomur, l’on pourra opter au choix pour les mêmes rouleaux, ou pour l’utilisation d’isolant en panneaux rigides, plus fins, plus simples à poser, et présentant également de très bonnes propriétés thermiques. Enfin, pour l’isolation au sol, il est possible d’utiliser ces deux méthodes, ou bien de préférer l’utilisation d’isolant « en vrac », c’est-à-dire sous la forme de granulés plus en moins fins, qui pourront être directement déversés au sol, ou bien répandus à l’aide d’un appareil pulvérisateur. Plus simple à mettre en oeuvre, cette dernière méthode a aussi l’avantage de combler efficacement les anfractuosités du sol et empêche la formation de ponts thermiques en remplissant même les zones difficiles d’accès pour les autres formes d’isolation.
L’importance du pare-vapeur
Bien qu’il ne soit initialement pas fait pour isoler, un pare-vapeur contribue également à la bonne isolation de la maison. Prévu pour absorber l’humidité d’une maison, il est avant tout censé empêcher la formation de condensation, et à terme de moisissure, au sein de la couche isolante, qu’elle soit posée au sol, sur un mur ou sur le toit. S’il n’isole donc pas directement la chaleur, le pare-vapeur contribue à maintenir les matériaux isolants en bon état, et se révèle donc indispensable. En absorbant l’humidité, le pare-vapeur aura un effet notable sur la température ressentie dans la maison, dont il rendra l’atmosphère plus confortable. Notons aussi qu’il existe des isolants appelés « isolants fins », généralement des assemblages de feuilles métalliques de 2 centimètres d’épaisseur environ, réputés pour remplir à la fois le rôle de couche isolante et de pare-vapeur. Si ce matériau n’a pas l’efficacité d’un rouleau de laine de verre, il se révèle cependant un bon choix lorsqu’une isolation moyenne est suffisante, ou bien comme complément d’un isolant plus puissant.
L’isolation des vitres
Pour l’isolation des fenêtres, la solution la plus efficace est d’opter systématiquement pour du double-vitrage, qui garantira une isolation thermique et sonore de qualité. Il est également possible d’ajouter à une vitre simple un sur-vitrage pour obtenir le même effet. Ce sur-vitrage aura la même efficacité qu’un double-vitrage, mais ne pourra toutefois pas être posé sur tous les modèles de fenêtres sans risque de les déformer. On peut aussi empêcher les pertes de chaleur en utilisant un joint en mousse, en silicone ou en métal et en calfeutrant ses fenêtres. Cette méthode, bien qu’elle dispose d’une efficacité limitée, à l’avantage d’être très peu coûteuse. Enfin, simple et également peu coûteuse, la pose d’un film en plastique isolant et transparent directement sur la vitre est assez efficace, et de plus en plus employée.