La rénovation énergétique est à la mode en ce moment, et c’est une bonne chose pour votre portefeuille et pour l’environnement. Le gouvernement s’est même fixé un objectif à l’échelle nationale, diviser par quatre l’impact énergétique de l’immobilier d’ici 2050, de quoi réduire drastiquement les gaz à effet de serre. L’isolation est un très bon moyen de faire baisser votre consommation, ce qui peut aussi vous inciter à revoir vos besoins et à changer votre façon de consommer de l’énergie.
En France, les deux tiers des logements construits avant 1974 ne sont pas isolés. L’isolation permet d’éviter les échanges thermiques, et acoustiques, entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment. Or, 20 à 30 % des déperditions se font par le toit, car il n’est pas toujours isolé. Les combles sont souvent oubliés, car la zone sous-toit de la maison est souvent utilisée comme grenier.
En moyenne, un euro investi dans l’isolation thermique permet une économie de 7 € par an lors de vos paiements. L’isolation des combles est donc plus que nécessaire lors de travaux de rénovation ou lors d’une construction.
Consommer moins, consommer mieux
Il existe plusieurs méthodes pour optimiser votre consommation énergétique, comme les panneaux photovoltaïques par exemple. L’isolation, elle, permet de moins consommer et est utile peu importe la saison. En été, si vous aérez suffisamment la nuit, elle gardera le frais à l’intérieur et limitera l’apport en chaleur extérieur. L’hiver, elle conservera la chaleur à l’intérieur et tiendra le froid à l’écart. En évitant les dispersions thermiques, elle vous permet de moins utiliser la ventilation ou la climatisation l’été, et de moins chauffer l’hiver. Ces mises aux normes servent aussi à réguler le taux d’humidité dans l’air et le confort thermique global de votre logement.
Isolation acoustique
Une isolation thermique peut aussi améliorer l’isolation acoustique de votre maison, et ce, de plusieurs façons. Ainsi, parce qu’elle piège les sons, vous pouvez baisser le volume pour écouter vos musique, ce qui soulagera les oreilles de votre voisin. Mais si elle empêche le son de sortir, elle réduit aussi considérablement les nuisances extérieures.
Différentes techniques d’isolations
L’isolation par l’intérieur est la technique la plus fréquente en France. L’isolant se trouve entre le mur intérieur et le mur extérieur de la maison. Cette solution à faible coût est fréquemment utilisée par les professionnels. Elle est privilégiée lors des constructions ou rénovations complètes.
On peut aussi réaliser l’isolation des combles perdus en vrac, avec une machine qui projette l’isolant si vos combles sont difficiles d’accès. La location est accessible et faisable par un néophyte.
L’isolation par extérieur n’intervient pas obligatoirement lors d’une construction, mais peut être ultérieure. Ici, l’isolant se situe entre le mur intérieur et le mur extérieur de la maison. Son prix est plus élevé, elle offre une meilleure perméabilité à l’eau, réduit les moisissures et permet une meilleure économie d’énergie. Elle est aussi plus efficace que la première solution, concernant ce que l’on appelle le déphasage thermique (capacité d’un isolant à restituer de la chaleur ou de la fraîcheur dans le temps).
La troisième méthode est l’isolation répartie, intégrée directement à la structure porteuse, en bois ou en acier. La technique est très courante, peu chère, et se fait en même temps que la structure de l’habitat.
La dernière méthode est l’isolation Monomur. Un seul matériau sert d’isolation et de structure, à la manière d’une brique, du béton cellulaire ou de la paille. Plus facile à mettre en place, elle nécessite moins de main d’œuvre. C’est un bon isolant thermique, mais peu courant et cher.
Différents matériaux
En extérieur, une épaisseur minimale de 8 cm est recommandée, 5 cm pour les parois intérieures et 6 cm pour les revêtements au sol.
Il existe différents types d’isolants, plus ou moins chers, plus ou moins efficaces ou avec un bilan environnemental plus ou moins bon.
– Les laines minérales, comme la laine de verre ou de roche, ont un très bon rapport performance/prix, mais ont un mauvais bilan environnemental (leur création rejette beaucoup de gaz à effet de serre et de polluants dans l’atmosphère). Ces laines sont disponibles sous forme de rouleaux.
– Des isolants synthétiques, comme les plaques de polystyrène existent, mais ont un épouvantable bilan environnemental, malgré leur faible prix et leur efficacité. Ils sont efficaces en extérieur, car ils ne craignent pas l’humidité. Mais en cas d’incendie, les vapeurs de polystyrènes sont mortelles.
– Les isolants biosourcés (laine de bois, de lin, coton recyclé, chanvre, laine de mouton) offrent de bonnes performances, une bonne évacuation naturelle de la vapeur et ont un très bon bilan environnemental. Néanmoins, ces matériaux moins courants sont plus onéreux.
– On parle aussi depuis quelques années des isolants minces. Cette nouvelle génération, pour l’intérieur, uniquement, permet un grand gain de place, isole très bien (même s’ils servent généralement de complément à un rouleau épais) et résiste à l’humidité. Ils sont parfaits pour les combles de votre maison.
– Les pare-vapeur, sortes de papiers craft, limitent les risques de condensation de la vapeur d’eau dans l’isolant (un facteur commun de dégradation à la fois des isolants et de la charpente). L’application en deux couches peut venir compléter un matériau plus classique.
En conclusion
Réaliser une isolation thermique est une formidable solution énergétique pour optimiser votre consommation et réduire votre facture de gaz ou d’électricité. Elle permet aussi une valorisation importante pour votre maison, car ce sont des travaux en moins à faire pour un acheteur potentiel, sans parler du confort additionnel résultant de la démarche. De belles perspectives sont en vue avec la généralisation de normes de plus en plus exigeantes et imposantes des matériaux et solutions saines pour votre environnement. S’il faut toujours faire appel à un professionnel pour la réalisation, de nombreuses aides financières existent (pour les locataires et propriétaires) pour vous permettre d’effectuer cette transition. Aides publiques, aides privées et incitation financière sont là pour vous permettre d’entamer plus sereinement vos démarches.