L’isolation thermique des maisons est une préoccupation de premier plan pour beaucoup de ménages en France. Avec le renchérissement du coût de l’électricité, le poste de dépense le plus élevé des familles tend à être celui de l’électricité. Chauffage en hiver et climatisation (ou ventilation en été), de même que les ballons d’eau sanitaires sont les installations qui font grimper les factures d’électricité. Face à une telle problématique, l’isolation thermique représente l’une des solutions les plus optimales, pour réduire sa facture énergétique, tout en préservant l’environnement. Pour savoir comment vous y prendre, lisez la suite de l’article…
Pourquoi isoler sa maison ?
Les déperditions d’énergie occasionnent une plus grande consommation d’électricité. En effet, le chauffage et la climatisation requerront plus d’énergie lorsqu’ils sont installés dans des pièces mal ou pas du tout isolées. En termes de confort, les occupants de ces pièces seront également désavantagés. Selon la saison, ils seront obligés de se couvrir chaudement (en hiver) ou au contraire de s’habiller légèrement, pour compenser. Ce qui, dans un cas comme dans l’autre, serait très gênant, puisque la qualité de vie en serait fortement affectée. En pratiquant des travaux d’isolation thermique, le premier avantage concerne le confort à l’intérieur de la maison. Tout de suite après, c’est la réduction des dépenses énergétiques. En outre, l’isolation thermique entraîne de faction l’isolation phonique de la maison, du fait des matériaux utilisés. Ce qui limite la propagation des bruits venants du voisinage ou produits à l’intérieur de la maison.
Que faut-il pour une bonne isolation ?
Il est important de faire appel à un spécialiste pour étudier la faisabilité des travaux d’isolation. Par exemple, les murs humides ne doivent pas se faire appliquer d’isolation, car cela contribuerait à la formation de gouttelettes ; il s’en suivrait la formation de moisissures (salpêtres et autres), néfastes à la santé des occupants. Il convient aussi de bien identifier les sources de déperdition, afin d’éviter l’apparition de ponts thermiques : ceux-ci annuleraient tous les efforts entrepris pour réguler la température interne de la maison. En plus du matériau qu’il faut bien choisir, il est conseillé de pratiquer une isolation extérieure. En plus d’embellir la maison, elle permet de conserver les volumes intérieurs (une isolation à l’intérieur réduirait l’espace disponible). Les combles (grenier, caves) devraient faire l’objet d’une attention particulière, car ils constituent des points de perte importants (environ 30 % de la chaleur est perdue au travers des combles).
Quels matériaux d’isolation utiliser ?
Il existe sur le marché plusieurs types de matériaux d’isolation. Leur utilisation dépendra des surfaces à isoler :
- Pour les sols, il y a les panneaux XPS synthétiques, résistants face à la pression et étanches. Les panneaux EPS peuvent également être utilisés. Bon marché, ils ont l’avantage d’être légers et faciles à couper. Ces isolants peuvent également être utilisés pour les toits et les murs.
- Pour les combles perdus, l’utilisation des isolants minces est possible, lorsqu’il n’est pas possible d’utiliser un autre type. Toutefois, ceux-là ne doivent pas être posés seuls, mais plutôt en appoint à des isolants classiques.
- La sous-toiture est généralement isolée avec de la laine de verre. C’est le meilleur matériau, pour isoler cette partie de la maison sur les plans acoustique et thermique. En isolant la sous-toiture, il est possible de l’aménagement en une pièce de vie (chambre ou bureau). Sa fonction, qui est habituellement de servir de grenier, évolue donc avec la pose d’isolants.
Existe-t-il des aides financières pour isoler sa maison ?
On peut dire que ce n’est pas ce qui manque en France. En effet, la réalisation de travaux d’isolation thermique peut faire l’objet d’un financement partiel par les agences étatiques dédiées ou les municipalités. En fonction des revenus du ménage, celui-ci peut bénéficier d’un crédit d’impôt ou de la baisse de TVA. Ce qui permet de financer avec l’argent économisé, une partie des travaux. Certains établissements accordent des éco-prêts (à taux 0 %), pour l’achat et la pose d’isolants thermiques. En fonction du lieu d’habitation et du type de logement, le Conseil Régional ou le Conseil Général peut accorder des aides et subventions, pour l’isolation thermique.
Que représentent les déperditions d’énergie dans la maison ?
Les différentes parties de la maison représentent chacune des sources de déperdition plus ou moins importantes d’énergie :
- Au niveau de la toiture, l’absence d’isolation peut provoquer jusqu’à 30 % de pertes d’énergie. Lorsque les combles sont mal isolés ou pas du tout isolés, ces pertes peuvent même être supérieures ;
- Des murs mal isolés ou pas isolés peuvent causer jusqu’à 25 % de pertes d’énergie ;
- Les sols, quant à eux, représentent environ 7 % des pertes d’énergie de la maison
- Les ponts thermiques, quant à eux, représentent 5 % des déperditions.
Quelques conseils pour réussir l’isolation de sa maison
Les ouvertures (portes et fenêtres) de même que les intersections des murs et du sol sont des lieux d’importants échanges d’énergie (les fameux ponts thermiques). Il faut leur prêter une grande attention, pour ne pas annuler les effets des isolants. En posant un isolant sur une surface quelconque (mur ou sol), veuillez à ne pas l’interrompre. Son effet risque d’être au mieux atténué, au pire annihilé. En achetant vos isolants, choisissez la bonne épaisseur :
- Pour les murs extérieurs, l’épaisseur minimale recommandée est de 8 cm ;
- Pour les murs intérieurs et les parois de séparation, l’épaisseur minimale recommandée est de 5 cm ;
- Pour les revêtements de sol, l’épaisseur recommandée est de 6 cm.
Les espaces dits techniques (garage, cuisine) soient également bien isolés. Pour ce faire, ils peuvent faire l’objet d’une double isolation : une isolation acoustique d’intérieur, complétée par une isolation thermique d’extérieur.