Face à l’augmentation du prix des sources d’énergie, comme le fioul, le gaz, ou encore l’électricité, il est important et primordial pour chacun de réduire sa consommation en conservant cependant la possibilité de se chauffer convenablement.
Il est bon de rappeler que l’investissement le plus rentable à long terme sera toujours l’isolation thermique. Mais un projet d’isolation pour une habitation neuve ou à rénover doit être étudié dans son ensemble pour être efficace et rentable.
I- Pourquoi isoler sa maison ?
- Une maison bien isolée permet de faire des économies. Actuellement, le chauffage représente 75 % de la consommation d’énergie. A l’heure actuelle réaliser ce type d’économie devient une véritable nécessité. Grace à une isolation performante, il est possible de réaliser des économies et de diminuer sa consommation énergétique jusqu’à 80 %. L’isolation assure aussi un confort de vie été comme hiver en empêchant le froid comme la chaleur de pénétrer dans la maison, ainsi qu’un confort acoustique.
- Isoler efficacement son habitation, c’est ajouter une plus-value à son patrimoine. La consommation d’énergie est devenue un critère majeur de sélection en cas de vente ou de location d’une habitation. Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) obligatoire à la vente depuis 2006 et à la location depuis 2007.
- Bien isoler sa maison, c’est aussi faire un geste pour la planète, en rejetant moins de CO2 dans l’atmosphère.
II- Par où commencer pour bien isoler sa maison ?
Une bonne isolation thermique est une isolation bien réfléchie. Il faut tout d’abord réaliser une liste concrète des besoins et déterminer les façons de procéder.
Isolation des combles
Il est facile de constater qu’il fait plus chaud dans les pièces situées à l’étage d’une habitation que dans celles du bas. L’air chaud plus léger monte vers le haut. Il parait donc évident de se concentrer dans un premier temps sur l’isolation des combles.
Pour améliorer la performance énergétique de son logement,cette isolation thermique est particulièrement efficace, en effet, il faut savoir que 30 % de la chaleur s’échappe par le toit. En isolant vos combles,vous permettrez à la chaleur de rester à l’intérieur de votre maison. Vous pourrez ainsi maîtriser la température de votre maison et en limiter l’ampleur des variations. Vous aurez donc moins chaud l’été et moins froid l’hiver.
Il existe de multiples solutions d’isolation. La méthode la plus simple et la plus courante est d’isoler par l’intérieur. Il suffit déposer simplement les matériaux isolants sur le sol. On l’utilise généralement pour les combles perdus (non-aménageables).Les matériaux le plus souvent employés sont la laine de roche ou la laine de verre. Cette solution est particulièrement rapide à mettre en œuvre. Elle peut être effectuée par soufflage méca nique ou par épandage manuel. On parlera ici d’isolation simple couche.
Pour les combles aménageables, il existe d’autres techniques, tout dépend de vos projets d’aménagement futurs. Pour le sol, privilégiez une dalle sèche composée de granulats isolants. L’isolation se concentrera au niveau des rampants et de la charpente, son type déterminera le choix de votre technique d’isolation.L’objectif est de supprimer tout pont thermique et d’assurer une homogénéité.On peut assurément fixer une seule couche de laine de verre sur les chevrons cette technique bien qu’efficace, provoque assurément une perte d’espace pour la pièce.
Il est possible pour éviter ce type de désagrément de mettre en œuvre une isolation double couche.Une première couche d’isolant est disposée entre les chevrons et la seconde fixée sur les chevrons par des suspentes. Il est possible d’utiliser des isolants traditionnels comme la laine de verre, la laine de roche, la laine de mouton, la laine de coton, le liège expansé ou encore la laine de chanvre. Vous pouvez également prévoir d’employer un isolant mince, ce produit présente les mêmes capacités au niveau de l’isolation tout en empiétant de façon moindre sur le volume de la pièce.
Il est judicieux d’envisager dans ce type d’isolation la nécessité de poser ou non un pare-vapeur.
L’humidité est le risque majeur de dégradation des matériaux d’isolation. Il faut savoir que pour une famille de quatre personnes la production de vapeur est de 12 litres par jour.Il est donc important d’envisager la pose d’un pare-vapeur. Il agit comme une barrière entre l’air humide et l’isolant. Il sert de membrane d’étanchéité, il contribue également à la perte de chaleur. Il doit être simplement fixé sur l’isolant du côté chauffé.
L’isolation des combles est la priorité si l’on souhaite faire des économies d’énergie, mais on peut également agir sur d’autres éléments de la maison.
L’isolation des murs
Des murs mal isolés, c’est entre 20 et 25 % des déperditions de chaleur !
Pour envisager une isolation thermique des murs, il faut également définir les besoins concrets et étudier les divers moyens de mise en œuvre. Une bonne isolation, c’est jusqu’à 25 % d’économie sur votre facture de chauffage. C’est un investissement rapidement rentable, on considère qu’ils’élève de manière générale à 40 €/m² pour une isolation par l’intérieur et 110 €/m² pour une isolation par l’extérieur.
Qu’est-ce que l’isolation par l’intérieur ?
A l’inverse de l’isolation par l’intérieur le matériau isolant pour cette méthode est placé sur la face extérieure des murs de l’habitation.C’est une méthode très employée chez nos voisins Allemands et qui commence à se développer en France.
Dans un premier temps, si vous envisagez ce type de travaux,il est obligatoire de faire une demande d’autorisation auprès de votre Mairie.Même si ce type d’isolation représente un budget conséquent, il permet de faire de véritables économies et apporte une isolation thermique de qualité.
L’isolation thermique par l’extérieur (ou ITE)
Cette isolation est idéale en cas de rénovation ou de ravalement de façade. Elle peut être réalisée soi-même, mais demande des compétences et une réelle maîtrise technique. Il faudra parfois réaliser des modifications au niveau des ouvertures ou encore au niveau de la toiture. Elle consiste à « entourer » la maison d’un isolant supprimant ainsi toutes les zones susceptibles de laisser s’échapper la chaleur et éliminant de façon radicale tous les ponts thermiques.
Il existe un certain nombre d’isolants cependant, il convient de se poser la question de la nature de l’isolant que vous souhaitez poser sous le revêtement de façade : les isolants minéraux (laine de verre et laine de roche), les isolants synthétiques (polystyrène extrudé,polyuréthane), les isolants dits « naturels » fibre de bois, liège, chanvre,laine de mouton).
A savoir que l’isolation thermique sous bardage est celle qui résiste le mieux au temps, elle n’est malheureusement pas applicable sur tous les bâtiments. Quoiqu’il en soit, il faut malgré tout comprendre qu’une maison bien isolée doit être une maison qui « respire ».
Est-il nécessaire de laisser respirer les murs ?
Plus un mur est étanche plus il est imperméable à l’humidité extérieure. En toute logique cela semble juste ! Laisser passer l’air au travers d’un mur réduirait à néant tous travaux d’isolation ! L’étanchéité à l’air du bâtiment est indispensable pour réduire la consommation, conformément à la RT 2012 (réglementation thermique 2012). Cependant, il est important d’évacuer la vapeur d’eau que nous produisons à l’intérieur afin de conserver un cadre de vie agréable et sain. Pour ce faire, l’installation d’une VMC est le système le plus approprié. Vous pouvez également privilégier les laines minérales et les isolants végétaux.
L’isolation des fenêtres de sa maison
Tout comme les murs et les combles, les fenêtres peuvent avoir besoin de rénovations thermiques. C’est 13 à 20 % de la chaleur de votre habitation qui s’échappe par des fenêtres mal isolées. Il existe plusieurs techniques selon les budgets.
Dans un premier temps la moins onéreuse et la plus facile à réaliser :
Le calfeutrage des fenêtres
Cette technique consiste à mettre un joint sur la feuillure de la fenêtre. Il en existe trois types
- Les joints en mousse les moins chers. Ils sont faciles à poser bon marché, mais ils ont une durée d’efficacité de deux ans maximum. Ils sont également très peu esthétiques
- Les joints en silicone plus efficace, mais un peu plus cher
- Le joint métallique à clouer
Ces techniques sont simples, et peuvent être réalisées sans l’aide d’un professionnel.
Le film de survitrage ou le film isolant
Le film de survitrage s’adapte spécialement sur des fenêtres anciennes.Transparent et non adhésif, il peut remplacer un double vitrage. Il réduit de façon significative la condensation et forme un coussin d’air isolant. Il permet de lutter contre les déperditions thermiques.
Le double vitrage ou survitrage
Si vos fenêtres sont encore en bon état, rien ne vous empêche d’installer :
- Un double vitrage : il faut enlever la vitre existante et la remplacer par deux vitres séparées par une lame d’air. L’air emprisonné entre les 2 vitres est un excellent isolant thermique et offre aussi une isolation sonore.
- Un survitrage : il suffit simplement d’ajouter une vitre supplémentaire à la vitre existante en conservant toujours une lame d’air. Le survitrage, propose les mêmes qualités isolantes qu’un double vitrage.
Pour un résultat optimal et si vos fenêtres sont anciennes ou ne peuvent pas recevoir de double vitrage, optez pour un remplacement complet de vos menuiseries. Dans ce cas, vous pouvez envisager la pose de fenêtres équipées de double voire de triple vitrage. Il existe plusieurs types de double vitrage, l’espace entre les vitres peut être soit rempli d’une lame d’air ou encore de gaz. Le prix d’une fenêtre double vitrage varie selon les modèles et les performances. Plus ces capacités isolantes sont élevées plus il est cher. Il peut être installé sur une large gamme de menuiserie comme le PVC, l’aluminium, le bois ou encore le bois aluminium. Le triple vitrage présente les mêmes caractéristiques, trois vitres séparées par une lame d’air ou de gaz, installées sur un châssis adapté. Attention, pour que l’installation d’un triple vitrage soit rentable, il faut que les économies envisagées soient importantes, car le coût de l’installation et de la mise en œuvre est élevé ! On privilégiera ce type d’isolation thermique dans des zones d’habitation très froides.
L’isolation des planchers de votre maison
On aurait tendance à penser que seuls les revêtements de sol peuvent contribuer à l’isolation du plancher d’une habitation. 10 % des déperditions de chaleur se font par le sol et ce n’est pas rien !
C’est une des isolations les plus difficiles à mettre en œuvre, car elle dépend de la structure de votre maison. Pour le plancher bas(ou plancher inférieur) on désigne ainsi une paroi horizontale dont seule la face supérieure donne sur un local chauffé comme pour les habitations ayant un vide sanitaire, placez un isolant sous votre sol, au contact de l’air du vide sanitaire. La tâche est ardue, l’espace est généralement confirmé. Vous pouvez y fixer des panneaux isolants rigides, en une ou deux couches. Veillez à ce que cet endroit soit bien ventilé ! Il possible aussi d’employer une technique de soufflage ou un isolant souple est projeté en couche uniforme.
Pour les planchers que l’on appelle, intermédiaires, l’isolation thermique se fait du côté le plus froid par fixation de panneaux recouverts de plaque de plâtre de lames PVC. On peut envisager de mettre en œuvre ce type d’isolation dans le cadre de rénovation.
L’isolation des conduits de cheminée
Le but d’isoler un conduit de cheminée est de conserver la chaleur à l’intérieur du conduit, et de limiter l’action qu’elle ne s’échappe vers les murs. Cela permet un meilleur tirage et optimise son fonctionnement.L’isolation permet de meilleurs résultats et limite les risques d’accident.
Pour une construction neuve, on emploiera un boisseau isolé,ou encore un conduit métallique à double paroi. C’est la technique la plus simple !
Pour une rénovation, l’isolation thermique se fera autour du conduit avec les matériaux isolants traditionnels comme la laine de roche.Attention, ces matériaux doivent bien évidemment résister à la chaleur !
On conseille en général d’utiliser de la laine de roche ou de la laine minérale pour isoler un conduit de cheminée, car ce sont deux isolants aux excellentes capacités thermiques,mais aussi qui affichent une bonne résistance au feu. On respecte obligatoirement une distance de sécurité de 8 cm entre la paroi extérieure du conduit et tout matériau combustible. Il est impératif d’isoler la totalité du conduit, et pas uniquement les parties les plus simples d’accès. Pour ce type de travaux, n’hésitez pas à faire appel à un artisan. En tant que professionnel, il peut vous garantir un travail parfait et en respect avec les normes.
Voici donc une liste plus ou moins exhaustive des principaux points à vérifier ou à améliorer pour obtenir une isolation thermique de qualité. Pour optimiser votre confort thermique, le choix des appareils de chauffage est à étudier pour éviter tout gaspillage énergétique. Un appareil bien réglé assure une baisse non- négligeable de vos frais de chauffage. Il suffit de baisser la température de vos pièces d’un petit degré et vous diminuez de 7 % le montant de votre facture de chauffage !
Chauffez votre maison par rapport à vos besoins !
Comme tous travaux relatifs à la modification d’une habitation, les travaux d’isolation thermique ou de rénovation thermique peuvent être soumis à des obligations légales.
III- Quelles sont les obligations au niveau légal ?
Pour tous travaux d’isolation intérieure, il n’est pas nécessaire de faire une demande auprès de votre mairie. Si vous optez pour un changement de fenêtre à l’identique, il en est de même. Attention, cependant si vous êtes en zone d’habitat protégé (site classé ou proche). Vous devez dans cette situation vous conformer au règlement en vigueur ! Pour installer des fenêtres d’un modèle différent vous devez faire une déclaration de travaux auprès de votre mairie.Pour tous travaux d’isolation extérieure, une déclaration de travaux est obligatoire, car ces travaux sont susceptibles de modifier l’aspect extérieur de la maison. Cette déclaration permet à l’administration de vérifier si votre projet cadre avec les règles d’urbanisme en vigueur. Cette déclaration se compose d’un formulaire à remplir auquel vous joindrez les documents relatifs à vos travaux. Le délai d’instruction est d’environ 1 mois.
IV- Quelles sont les différentes subventions possibles ?
L’isolation thermique d’une habitation est un projet onéreux, qui demande des investissements importants. Il n’est pas toujours à la portée de tous les budgets. Il faut savoir que plusieurs types d’aides existent.
- 30 % de crédit d’impôt avec le CITE 2018 (Crédit d’impôt Transition Énergétique) pour vos travaux d’isolation. Le montant des travaux est plafonné à 8 000 euros pour une personne seule et 16 000 euros pour un couple. Une majoration est appliquée par personne à charge. Si vous n’êtes pas imposable vous pouvez également en bénéficier ; le trésor public vous versera 30% de la somme investie. Attention les travaux doivent obligatoirement être réalisés par un professionnel qualifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
- Prime énergie 2018 pour tous travaux d’isolation. Elle est également soumise à conditions. Elle est versée sous forme de chèque 6 semaines après la fin des travaux. Elle doit être demandée avant toutes signatures de devis. Là encore,il est obligatoire de passer par un professionnel qualifié RGE. Les conditions d’attributions ont assez souples cependant, les travaux d’isolation devront respecter certaines normes.
- Eco prêt à taux zéro 2018. L’éco-prêt est de 20 000 €, son remboursement limité à dix ans. Pour des travaux plus conséquents, le montant prêté peut aller jusqu’à 30 000 € et la durée de remboursement à 15 ans maximum. L’éco-prêt à taux zéro est cumulable avec le crédit d’impôt 2018.
- Vous pouvez également bénéficier des aides de l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat).Elles sont attribuées sous conditions de ressources. Les communes, les départements et les régions proposent elles aussi des aides ponctuelles. N’hésitez pas à vous renseigner !
V- La réglementation thermique selon votre département ou votre région.
Elle a pour fonction de fixer les limites maximales de consommation d’énergie d’un bâtiment neuf en terme de chauffage. La réglementation thermique 2012 touche aussi bien les constructions neuves que les maisons en rénovation. Dans le cadre de la RT 2012, choisissez toujours les entreprises ou artisans ayant deslabels. A l’instar de Qualibat, Qualifélec, Qualit’EnR, Eco Artisan, encore RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), ces professionnels vous permettront de comprendre la RT 2012 et à choisir les meilleures solutions en fonction de votre projet d’isolation.